la
ReFeRe
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Album n°35 (Les bidons de quoi ?)
Cans of what? - H0e/H0n3
scale (1/87) 9 mm gauge freelanced
model railroad
Comme annoncé, la ReFeRe, aux engins et aux bâtiments énergivores, et aux ambitions
dispendieuses dispose fort heureusement d'une centrale nucléaire
et d'un atelier
d’enrichissement.
Ces installations sont implantées au moins en partie sur un îlot
puissamment irrigué de voies ferrées, relié au reste de l'archipel et
du monde par glisseurs.
On
peut se laisser aller à une visite touristique du site, s'abandonner à
l'extase devant l'ingéniosité des appareils, machines et procédés, se
perdre en conjectures sur leur rôle et leur fonctionnement (c'est
inexplicable, concluent les meilleurs experts), repenser les concepts
du paysagisme industriel lourd, rééclairer la notion de complexité en
tant que concept... sans négliger de faire gaffe aux trains qui passent.
Ces
quelques vues disposées ci-dessous sans commentaire une fois vues, on
lira une tentative de réponse à ces questions : de quoi le nucléaire
est le noyau ? Qui se retrouve enrichi ? Et on prendra connaissance
d'une hypothèse sérieuse sur la finalité du métabolisme des déchets
pratiqué entre les voies.
Entre les voies, on traite des déchets fournis par la Collerie et par le reste du monde, apportés in fine par des convois de wagons ad hoc
naviguant sur glisseur. C'est le noyau de l'activité de la ReFeRe. Le
reste du monde rachète (secrètement) les produits issus du savoir
faire local. La technologie et l'activisme au travail des personnels
(fermement encadrés par la Direction-en-chef) sont sans pareil pour
fournir le marché du polluant en produits de haute valeur toxique.
En
effet, grâce à des batteries de centrifugeuses (pas visibles sur
les photos, les labos d'enrichissement sont cachés, enfouis, camouflés)
et à des ensembles complexes de filtres, de réacteurs, de réservoirs
reliés par des canalisations de différentes couleurs (certaines très
apparentes), sont extraits de déchets peu ou moyennement dangereux des
concentrés hautement délétères.
Ce sont eux (sous forme
de poudre, de pâte ou de liquide) qui remplissent les "bidons" aux
couleurs trompeuses (ils sont en fait identifiés par des puces RFID)
qui trainent un peu partout (dans un désordre qui veut les faire passer
pour anodins) dans l'attente d'un wagon ad hoc (et d'un engin de levage).
Mais
qui peut bien acheter ça ? Tout fabriquant du reste du monde soumis à
des analyses de ses produits et qui, par inadvertance, se retrouve avec
un stock de truc ou de machin où le polluant nocif et anxiogène
est en concentration inférieure à la norme. Il lui faut donc en
rajouter, faute de quoi il s'expose à ce que le seuil soit rabaissé -
c'est la loi de Paprika.
Ce commerce équitable (vénéfice au
Nord, bénéfice au Sud) et éthique (les normes sont scrupuleusement
respectées) fait vivre la ReFeRe où prospère du coup un très important
trafic (ferroviaire).
Ceci
dit, la question du nucléaire reste posée et il ne se manipule
peut-être pas ici, dans les entrailles de l'énorme cube noir ou
ailleurs, que des PCB, POP, DDT et autres HCH.
À suivre !
Modélistiquement,
ce 'réseau" à l'échelle HOe est constitué d'un gril (+ voies de garage)
desservi à chaque bout par un pont tournant et d'une voie serpentant
jusqu'à un heurtoir, propre à une circulation en va et vient.
Infrasctructure et superstructures sont essentiellement cellulosiques
(carton, papier, sopalin...), selon les méthodes habituelles.
Janvier 2011
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