Toujours est-il que
l’installation est installée, sur un
îlot déjà surpollué de l’Archipel. De loin, c’est une usine aux
bâtiments
disparates, avec des tuyaux, des grues, des passerelles, des trémies,
une
cheminée… et, surtout, une aire de manœuvres (pour les trains) et de
stockage (pour
les déchets).
Ci-dessous, Au
premier plan, on reconnait le glisseur vert (6x6) chargé d'un convoi de
2 wagons trémies à cabine chargés d'on ne sait quoi,
probablement
de résidus d'adjuvant (matière organique innomable entrant dans la
composition du concrete) à l'évolution avancée.
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Une
photo prise par un satellite ne montre rien de plus qu'une zone
ferroviaire
où, en dépit du traitement poussé de l'image, rien de
très inquiétant ne peut être détecté.
Cliquez sur l'image pour obtenir une vue agrandie et examinez-vous-même.
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La ReFeRe n'a rien à cacher, semble
signifier la publication de ce reportage.
Mais on se méfie ! |
Tout n’est pas montrable de ce
site sensible : une
pseudoconstruction blanche (une sorte de décor de cinéma) cache
visiblement le
cœur de la centrale nucléaire. Qui n’existe peut-être pas ou est
souterraine.
Des portes blindées jaunes et, surtout, des trisecteurs "danger
nucléaire" dissuadent fortement d'y pénétrer.
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Ce qu’on voit, en avant de ce masque (photoshopé ou
bâti en
carton plume ?) n’est pas montrable non plus : des
tas de saletés,
cochonneries, détritus, déchets, raclures et autres merdes, en vrac, en
bidons
ou en conteneurs (cliché ci-dessous, pris d'hélico). Qu’on s’emploie à déchiqueter, compacter, entasser,
vidanger,
pelleter, aspirer… en tous cas à déplacer d’un endroit immonde à coin
dégueulasse. Le but proclamé : recycler, réhabiliter, remédier
à la
souillure. D’où le doux nom de La Remédiation que la Direction voudrait
imposer
pour cet ensemble.
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Des
fûts (vides) sont déchargés d'un étroit tombereau, tracté par
Minus, le dernier locotracteur construit (encore propre), vers une
bande
transporteuse.. Le type dans le locotracteur émerge, deux ouvriers en
nage se démènent avec leurs pelles pour bloquer les bidons. |
La présence d'un tapis roulant, d'un convoyeur à bande
transporteuse, voire d'une simple sauterelle, sur un réseau de train miniature est un
élément très attractif, sensé ravir le public, pour peu que l'engin soit animé (par le
mécanisme d'un défunt lecteur de cassette, par exemple).
Ici,
pas de chance, le bourrage est survenu (on avait oublié de retirer les
couvercles des bidons !) et ça ne tourne pas. Mais l'intention y était et c'est quand même une tranche de
vie industrielle. Ci-contre : " C'est coincé de chez coincé " écrira dans son rapport le technicien.
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Cliché de gauche La bande
transporteuse vient de s'arrêter dans un grand fracas car des fûts se sont
coincés à son sommet, à l'entrée de l'installation. Le dispositif de sécurité n'a pas fonctionné avec la célérité requise : pas mal de fûts
sont
tombés et l'ouvrier qui était en dessous se met à gueuler. Cliché de droite Le broyeur de bidons n'est pas bidon, il a fonctionné. La preuve, le broyat de bidons répandu au pied de l'engin. |
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Un gril de voies de déchargement (par le côté, par en dessous) cerné par des conduits divers.
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Les appareils de voie sont des constructions originales. Le
pont secteur fonctionne à la satisfaction générale. Tant et si bien
qu'un engin plus long est vivement récalmé. Manoeuvrer un wagon à la
fois n'est pas très valorisant. Quant à l'ascenseur...
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L'ascenseur n'est pas tant vilipendé pour son caractère étriqué que pour sa non-manœuvrabilité.. Il dysfonctionne gravement. Faut-il
construire une déviation, qui passerait devant ? Et une rampe pour
relier les deux niveaux de voies ? Ou fixer des buttoirs pour empêcher
toute tentative de l'emprunter ? Ou des heurtoirs, qu'est-ce qui est
plus sûr ? |
D’où
viennent ces matières, à l’origine ? Le nucléaire et
le paranucléaire en produisent une bonne dose – de plus ou moins
chaudes. Le reste
est apporté là (de la Collerie, entre autres). Les préposés
décheticiens les broient, les déplacent, les entassent, les
déstockent... tant et si bien que les substances se diluent
mutuellement et se fondent les unes dans les autres.
Ainsi qu’une étude mutifactorielle pluristratifiée de l’ASAF
(Académie des sciences et des arts ferroviaires) l’a établi, aucune traçabilité
n’est possible et aucun problème ne peut être identifié.
Et les déchets ultimes ? Ils sont évacués.
Et l’enrichissement ? On cherche la formule.
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L'atelier d'enrichissement, c'est là ? Que renferment ces bidons et ces futs aux jolies couleurs ?
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