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Album n°50 (Les peintres)
Work in progress -
H0e/H0n3
scale (1/87) 9 mm gauge freelanced
model railroad
Le
Tartare est profondément voué à la magnification du travail. En
témoignent plusieurs scènes circumferroviares où l'on voit s'affairer
non point des cheminots cheminotant mais des ouvriers de divers corps
de métier. La Gare bruisse des coups de pelle et de pioche des
pelleteurs et des piocheurs. Les touilleurs s'affairent à la Touillerie
où s'élabore le si spécifique gris de Payne. Les futailleurs
travaillent non point en silence mais dans le vacarme des fûts qui
progressent sur la chaîne d'assemblage ou se font charger sur les
wagons. Tous ces personnels sont habillés de blanc (plus ou moins
éclatant) et casqués.
La très respectable corporation des peintres
respecte bien sûr ces consignes vestimentaires, aux taches petites et
grandes près.
Le site donne à voir en particulier,
remarquablement mis en scène et en valeur, d'une part un chantier de
repeinture rupestre et d'autre part un atelier de colorisation de
bidons.
Ci-dessus
: vue générale du chantier de repeinture de la paroi rocheuse de la
cavité, jugée fanée, abrasée, décolorée... Les peintres, recrutés
parmi les meilleurs artistes créatifs créant aux Ouches, ont toute
liberté pour raviver l'enduit de concrete pâteux qui a été projeté
jadis sur la roche pour éviter les chutes de pierres et bloquer
la radioactivité tout en donnant un aspect de "montagne" bien patinée.
Un
atelier confortable et pratique constitué de 2 wagons éroués abrite les
fresquistes, leur matériel et leurs réserves de peinture.
Il est
alimenté en air respirable par des bonbonnes roses sur le toit, tandis
que les travailleurs respirent au dehors grâce à leurs bonbonnes
portatives.
Ci-dessous,
nos artistes sur leur passerelle suspendue (à une petite grue verte).
Ils sont alimentés en peinture par le tuyau vert.
Leur oeuvre -
en dessous de la passerelle (qui est remontée progressivement) est peu
visible mais d'une grande audace conceptuelle. Ces spécialistes de la
peinture ferroviaire sur le motif, piliers des salons de la peinture de
Cheminot, innovent ici radicalement. Ils produisent en effet un très
original monochrome gris de Payne pariétal.
Auquel l'éclairage très artificiel ne rend pas honneur par ce cliché par ailleurs très précis..
Voici
l'autre atelier de peinture, en terrasse. Y sont, par les mains habiles
d'une forte équipe armée des meilleurs pinceaux et rouleaux, mis en
couleurs les bidons fabriqués juste en dessous, dans les locaux de la
Bidonnerie. C'est, là aussi, une activité de plein air, ce dernier
étant délivré en continu et en quantité suffisante par les tuyaux
rouges.
Si
les pots de peinture sont en général cylindriques, les bidons traités
ici sont normalement parallélépipédiques, en concrete spécial,
contrairement aux fûts qui sont cylindriques, en plastoc et plus
volumineux. Comme pour lesdits fûts, les couleurs n'ont aucun rapport
avec l'usage ni avec le contenu ; elles participent à l'esthétique
générale, donc au bien-être du personnel et au ravissement des
visiteurs.
En dérogation avec la règle générale, les établis sont
sous une puissante lumière blanche, nécessaire à une bonne appréciation
des teintes.
Une grue verte et l'ascenseur tout à droite du
bâtiment assurent la circulation verticale des bidons à peindre, des
bidons peints et des bidons ratés.
Ces employés mériteraient bien des lunettes de soudeur. On préfère qu'ils ne se trompent pas de teinte.
avril 2018
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