ReFeRe : album n°43

la ReFeRe

Album n°43 (Le Dépôt en travaux)
Work in progress - H0e/H0n3 scale (1/87) 9 mm gauge freelanced model railroad

Le lieu, depuis toujours, s’appelle Le Dépôt. Tout simplement parce qu’on y dépose et accumule des machins et aussi parce qu’un réseau ferroviaire qui se respecte, même si c’est un simple ovale sur une table, se doit de posséder un dépôt pour y garer et entasser des machines.
Au Dépôt, on apporte, de tous les coins de l’empire de la ReFeRe, tous les rebuts, les rognures, les rossignols et les brolles, les déchets et les encombrants, pour peu qu’ils soient inorganiques (pas d’épluchures ni de cadavres).
À cette décharge éclectique est associé un centre de tri et de valorisation, bien sûr, on n’est pas des sagoins. Le tout est d'une extrême propreté, on n'est pas des cochons. Et l'on est très attaché au concept du déchet durable.
L’ensemble fonctionne comme dans un rêve : pas d’ouvriers, tout est automatique, les choses – de la poutre au fétu, de la plaque à la miette, de la buse au nanotube, de la locomotive HS au statmographe obsolète – sont transportées, déplacées, repositionnées par les grues vertes et les convoyeurs pilotés par un superlogiciel appelé Superbiffin.
Le Dépôt, îlot admirable, est parcouru un réseau ferroviaire (évidemment) et par des GR (une nouveauté) parcourus par des admirateurs (il le mérite !).

Ces principes paradigmatiques gravés, examinons les travaux en cours à l'échelle du 1/87e.

Prise depuis un drone début février 2014, cette vue générale situe : à droite, l'ancien atelier de tri bien connu et conservé dans son jus ; à gauche le Tas, remanié et augmenté et dominé par diverses installations et piqué de grues vertes ; à l'extrême gauche, la voie posée et la voie à poser vers l'extension à venir. Le stroma est gris ciment et l'ensemble confus.


Longtemps, le Dépôt fut ceci : les rebuts chargés sur des trains chargés sur un glisseur sont prélevés par une grue verte directement dans les wagons puis triés au niveau de l'Atelier. Les écarts de triage sont ensuite transportés par-delà le viaduc. Voir l'Album n°26	La navette ferroviaire est assurée par un wagon automoteur au parcours assez bref. Les déchets ultimes comme les carcasses déclassées et les découpures de concrete s'accumulent sur le Tas, déposés par une grue verte.

En vue ventrale. Le Tas est un vrai tas de bouts de carton entassés puis collés in situ. Réaliste mais bien trop pesant.	Il y eut un chamboulement. Son histoire - due peut-être à l'imagination bien programmée de la Robote - est racontée ici.

Puis de gros travaux furent exécutés : déblaiement, en conservant les infrastrucrures, suivi de réencombrement (avec un choix des anciens éléments et une sélection de nouveaux) autour d'installations modernes de traitement des rebuts, aménagement de circulations pneumatiques (tubes) et mécaniques (tapis roulants), plantation de grues vertes et tracé d'un GR.	La diversité des éléments à trier et valoriser rend nécessaires d'énormes investissements intellectuels et matériels, c'est sûr. On dévoilera ultérieurement les algorithmes, installations ferroviaires et autres, concepts, règles éthiques, machines et procédés nouveaux mis en oeuvre.

Sur la voie, un convoi aurait déjà circulé. Cette vue se prend pour une photo mais pourrait très bien être un dessin d'artiste représentant le futur tel qu'on l'imagine.	Les rognures de plaques de concrete, les écritures sans objet, un prototype particulièrement lamentable... sont en place. Tous sont collés (un par un ou presque) sur une "montagne" faite de morceaux de kraft encollés appliqués sur des boules du même papier kraft ou de sopalin.

Placé sur la tranche, le Dépôt est purgé des bourrages devenus inutiles. Il révèle sa structure - du genre improbable.	Puis il reçoit une doublure de sopalin pour le renforcer et lui faire des dessous propres.

Muni cette fois de béquilles provisoires en carton ondulé (pour éviter toute déformation), le Dépôt se retrouve sur l'autre tranche. Car le temps de l'électrification (pour l'éclairage) est venu. Le câblage est assez rock n'roll mais...	Ça marche !

Sur l'établi, au sortir d'un bain de décapant pour pinceaux qui leur a enlevé leurs couleurs criardes et quelque peu abrasé le museau, l'armée des bonhommes, prêts à se faire rhabiller.	Les voici en action, coiffés de blanc (immaculé), vêtus de clair (douteux), chaussés de bleu. Que font-ils, tassés au sommet du GR ? Ils admirent le paysage rudéral.

À suivre !

fév. 2014

Actu : la ReFeRe au musée

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