la ReFeRe
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Album n°37 (Le Stroma)
The Stroma - H0e/H0n3 scale (1/87) 9 mm gauge freelanced model railroad
Les différents sites de l’empire de la ReFeRe sont
éparpillés : géographiquement parlant, les îlots forment un archipel.
Ferroviairement, économiquement et socialement, ils constituent une entité
unique et archipélagique. Les instructions, les rapports d’activité et les
autres informations circulent dans cet ensemble par le réseau Internet ;
l’énergie est distribuée par des câbles enfouis ; les trains et ce qu’ils
transportent circulent portés par des glisseurs.
Entre les îlots, baignant les îlots, encerclant les îlots : le Stroma. Le mot désigne l’espace et la matière.
Le Stroma est plat et plan (à la courbure de la Terre près – point à vérifier).
Selon les époques, selon les lieux, la surface est lisse ou légèrement ondulée ou granuleuse ; sa couleur, localement homogène, est noire ou blanche ou autre.
La matière stromatique est parfaitement opaque et sa structure physique est celle d’une poudre, d’une pâte ou d’un liquide. Elle a pour propriété constante d’être thixotropique : sa viscosité diminue drastiquement dès qu’on l’agite.
On peut y poser délicatement une voie – qui sera engloutie à la moindre vibration. Il arrive que choient des wagons, des bidons, des ouvriers… Il n’est pas exclu de les récupérer si la manœuvre de sauvetage n’ébranle pas le substrat et si le maladroit ne bouge pas le petit doigt. Sinon le Stroma ne rejette jamais les carcasses, sans doute digère-t-il tout.
Même les sons ? Le silence éternel de cet espace infini est célèbre.
Les glisseurs, sont spécialement calculés pour glisser et même se poser sans sombrer. Ils lévitent sur des coussins d’air ou sur des champs magnétiques, ce n’est pas établi.
Le stroma peut être plat comme une mer d'huile ou onduler gentiment. Il est noir luisant (film de paillage), blanc huileux et mousseux parfois (plastique "parkett" + sel de cuisine), blanc filandreux (film de protection des plantes contre le gel ou géotextile), etc. Une bonne idée est de prévoir une sous-couche de bulle (pour emballer les tableaux) de façon à absorber les petites inégalités inévitables de la face inférieure de la structure en carton. Le parc de glisseurs comporte 3 engins, munis de 4, 6 et 8 "tuyères". Les gros emportent un train entier. Un modéliste de niveau n + 1 motoriserait ces engins, les munirait de roues ou de chenilles et les télécommanderait d'embarcadère en embarcadère. |
Une échelle graduée fut onques fixée sur une des rives (toujours abruptes) d’un îlot. Elle a été démontée (et récupérée) car inutile : le niveau du stroma ne varie jamais. Ce qui n’est pas facile à expliquer. Certains pensent que les îlots flottent (selon Archimède) ou sont posés (gare aux vibrations et aux trémulations!) sur le stroma et qu’on peut les déplacer, d’autres imaginent un ancrage au fond (quel fond ?) et un système de vases communicants. Il est évident que la mécanique des fluides est à réviser.
En tout cas, la ReFeRe, parfaitemement au niveau, est un monde émergent.
Ci-contre
à gauche, le début très embryonnaire du Double-Huit, en 2004. D'emblée,
il n'y a pas, contrairement aux premiers modules (KM7 et ASAF), de
plateau de base (en nid d'abeille en carton). C'est une structure
autoporteuse légère qui évoluer autour ce ce croisement (dit "le Chiasme").. à droite, un an et demi plus tard... Le huit initial se voit doublé. Le substrat est là le ciment du sol de mon atelier et n'a pas encore le nom ni toutes les fonctions du stroma. |